La fête annuelle de Camelot, organisée pour l’arrivée de l’hiver et afin de profiter une dernière fois des beaux jours, était connue de tout le Royaume. Ce jour là, seuls ceux s’occupant d’organiser la fête et de la rendre attractive travaillaient ; tous les autres se prenaient un jour de repos bien mérité. Les roturiers en profitaient alors pour se reposer, et surtout, s'amuser. Les dames des hautes strates sociales pouvaient quant à elles montrer pour la première fois leur nouvelle garde robe d’hiver, du dernier col de fourrure acheté aux premiers bijoux de ce nouvel artisan qui faisait fureur, tandis que les chevaliers souriaient à toute jolie fille passant. Tout le monde y trouvait son compte, l'ambiance était festive comme toujours, emplissant la grande place de Camelot d'une joie intemporelle. Si certains se désaltéraient au stand vendant des bières, d'autres choisissaient une autre façon, participant à un jeu vieux de mille ans : plongez votre tête dans un seau d'eau, et essayez de croquer la pomme ! Beaucoup essayaient, pu réussissaient. Les prostituées du lupanar de la ville ne se trouvaient jamais loin, postées au détour d'une ruelle adjacente, et on pouvait entendre leurs rires moqueurs. A côté de cela se dressaient diverses attractions : des poneys étaient proposés aux enfants afin qu'ils aillent y faire un tour, certains jouaient aux fléchettes un peu plus loin, alors que d'autres admiraient cracheur de feu, funambule, lanceur de couteau, mime et autres magiciens, pour le bonheur des petits comme des grands. Pas loin, la vieille Maïena vendait, comme chaque année, ses brioches, biscuits et pâtisseries qui faisaient saliver les gourmands. Enfin, certains chevaliers mimaient des combats et les habitants, assis dans les gradins de la grande place les admirait tout en applaudissant à chaque fois qu'un coup passait un peu trop près. La journée allait cependant toucher à sa fin, et on entendait déjà certains cris d'enfants un peu trop fatigués. Une heure peut-être restait peut-être avant la tombée de la nuit, mais déjà la lumière du jour faiblissait. Et pourtant, tous voulaient que cette journée dure, tellement elle était salvatrice après les durs mois passés !
Comme vous l'avez peut-être compris, cette intrigue est donc un peu plus légère... En théorie ! Certains d'entre vous recevront un MP avec des indications de jeu, afin de pimenter le tout. Vu que tout le monde est regroupé dans le même sujet, et afin que les tours de posts ne soient pas trop espacés, deux personnes posteront dans le même intervalle de 3 jours. Je pense cela gérable car j'ai fait des "couples" qui en théorie ne devraient pas se répondre à l'un/l'autre, mais pour toute réclamation n'hésitez pas !
Ordre : - Nilrasha Elderel / Kieran Emrys - Thelchilde Falsimagne / Hipianne Dallod - Cymeon Dugal / Aedhàn Larchset - Ozwen Melbeth / Celemon mer Cai - Lohot Pendragon / Sammen I. Beaton
J'espère que cela vous plait et surtout... BON JEU.
SUR UN BOUT DE PARCHEMIN ➽ ÂGE DU PERSONNAGE : vingt et un ans. ➽ DANS UN MIROIR : ➽ COMPARSES :
Sujet: Re: INTRIGUE N°2 3/11/2011, 7:46 pm
La peur l’avait quittée. Camelot paraissait si sûre, qu’elle s’y sentait en sécurité. Pourtant, elle savait pertinemment qu’elle pouvait le croiser à tout instant - elle s’attendait à ce qu’il parte à sa recherche. Et néanmoins, elle ne pouvait se débarrasser de ce sentiment de sécurité si chaleureux. Nilrasha Elderel se surpris même à sourire à la tailleuse. Or, il y avait quelques jours seulement, cela relevait de l’exploit. Était-ce due à la liesse qui s’était emparé de la cité à l’annonce de cette fête ? Elle n’aurait su le dire. En peu de temps, elle avait fait la connaissance de la reine, avec qui elle s’était liée … et du roi. Ce dernier la laissait perplexe. Et à raison. Il semblait secoué par les récents évènements, mais aussi plus mature, du moins ce fut le ressenti de la jeune femme. Elle ne l’avait jamais vu, mais les rumeurs parmi le peuple de Camelot allaient bon train, et même si Nilrasha préférait se faire une opinion par elle-même, il lui était arrivé d’écouter les racontars. Ecouter, seulement. Elle avait ainsi une bonne idée de ce que pensait la populace, ainsi que les nobles. Et il y avait un grand fossé entre les on dits et la vérité. Elle était toutefois toujours secouée de sa récente entrevue avec le monarque. Il lui avait confié une mission ; si elle réussissait, il se débrouillerait pour faire annuler son mariage. C’était là l’un de ses vœux les plus chers ; que son mari cesse de tenter de la retrouver, qu’il redevienne l’inconnu qu’il était. Elle était certes encore jeune, mais il l’avait terrorisée plus que de raison, et cette même raison l’avait poussée à s’enfuir comme une lâche. Mais elle ne regrettait pas sa fuite. Oh non. Elle ne se retrouverait pas dans ses draps. Jamais.
Elle eut soudainement le souffle coupé ; la tailleuse s’excusa pour son manque de concentration. La robe qu’elle porterait lui siérait à merveille, selon les dires de la marchande. Mais pour ça, il fallait d’abord que la tailleuse ne l’étouffe pas avec. Il lui fallut rester deux heures supplémentaires afin que la robe soie terminée. Et Nilrasha, impressionnée, de contempler son reflet. Elle avait l’air d’une princesse … La soirée arriva bien plus vite qu’elle ne l’avait prévu. En tant que fille de duc, la reine avait mis à sa disposition plusieurs dames de compagnie qui s’étaient chargées de l’habiller, ainsi que de la coiffer. Ainsi arborait-elle une robe aux manches amples, de couleur cerise, dont le décolleté mettait parfaitement en valeur ses seins - un peu trop, même, au goût de la jeune femme… mais on lui avait assuré que cela restait très chaste -, et dont les coutures étaient brodées de fils d’argent. Ses cheveux étaient relevés en tresses habilement attachées ensemble, de façon à ce que des mèches s’en échappent et puissent virevolter dans tous les sens.
Lorsqu’elle parvint sur les lieux des festivités, ces dernières avaient déjà commencé. Nilrasha avait souvent participé à des fêtes étant petite, mais pas depuis qu’elle était revenue de l’île d’Avalon (sa fête de noces n’entrait pas dans sa définition de fête.). Elle regarda les danseurs évoluer, les jongleurs exposer leurs prouesses, les rires des enfants sur les dos des poneys… Camelot, alors, semblait bien loin de tous ses soucis, oubliés le temps d’une nuit qui s’annonçait magique. Sanna-Leena esquissa un léger sourire, elle se glissa parmi les convives. Plusieurs fois, elle fut invitée à danser. Au départ, elle refusa poliment, puis, elle se prit au jeu et accepta une dance ou deux. Elle avait certes cette mission, mais Lohot n’avait pas précisé qu’elle ne devait pas s’amuser, non? Il lui aurait interdit qu’elle l’aurait quand même fait. Puis, entre deux danses, elle l’aperçut. Gravant ses traits dans sa mémoire, virevoltant dans tous les sens, déjà, elle se demandait quelle serait la meilleure façon de l’aborder. Car, Nilrasha était loin, très loin d’être une experte en hommes. Le seul avec qui elle était sensée partager son lit, elle l’avait fui. Elle termina sa dance, et alla commander un verre. Ses yeux noisettes balayant les environs. Et s’arrêtant parfois sur lui.
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