Nerilka Chroi..   « Je suis l'héritière d'un rêve brisé » prénom(s) et nom → Si elle porte un nom de famille typiquement gaélique, Chroi, son prénom, Nerilka, est lui en revanche beaucoup plus exotique. classe → Elle est l'une des dernières représentantes d'une race décimée par les humains, les Centaures.  lieu de naissance → Elle a vu le jour en Brocéliande à une époque où celle-ci n'était pas livrée à la rapacité des mortels. âge → 319 ans même si elle paraît avoir plus de deux siècles de moins. fonction → Chasseuse de prime en priorité. Elle utilise ce métier pour assouvir sa vengeance sur les humains, ramenant plus souvent ses cibles mortes que vivantes et généralement dans le désordre. Depuis son retour, elle essaye d'intégrer le servir de Lohot pour servir les plans des siens. traits de caractère → Autrefois enjouée, dévouée à sa famille et dotée d'un caractère enflammé mais chaleureux, Nerilka est aujourd'hui une personne brisée. Si il arrive à sa personnalité originelle de refaire surface, la majorité du temps ses interlocuteurs ont affaire à une personne ombrageuse, violente, dotée d'une langue de vipère mais dotée d'un étrange sens de l'honneur puisqu'elle n'a pas l'habitude de poignarder ses cibles dans le dos mais de les provoquer en combat singulier. Ne pouvant se lier d'amitié avec les humains, elle teinte son comportement au mieux d'une vague tolérance mêlée de mépris, au pire de haine.

ALLÉGEANCE ↔ A qui jurer fidélité lorsqu'il ne reste aucun chef auquel prêter serment ? Lorsque tous vos pairs ou presque ont été massacrés des siècles plus tôt et si bien effacés de l'Histoire que le monde en vient à douter jusqu'à votre existence même... Nerilka n'a pas prêté le moindre serment d'allégeance mais pour autant elle n'erre pas sur ces terres livrées au fléau de l'humanité sans un but précis. Dévouée entièrement à venger le génocide des siens, ayant renoncé à restaurer l'ancienne gloire de son espèce, elle veille à ce que leur plan se déroule selon leurs vœux dans ce qui sera probablement leur chant du cygne. Elle-même a perdu toute volonté de survivre à ce dernier coup d'éclat mais elle reste particulièrement inquiète quant à la sécurité de ses compagnons. RICHESSES ↔ Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le métier de chasseuse de prime est une profession qui rapporte pour peu qu'on y soit doué. Et Nerilka a eu des siècles pour s'améliorer. Son efficacité en la matière est quasi-légendaire aussi n'y a-t-il rien d'étonnant à ce qu'elle ne manque pas d'argent. Pour autant, on pourra remarquer qu'elle vit dans un dénuement presque complet se contentant du strict nécessaire. Au nombre de ses possessions, on compte notamment une armure de cuir bouilli renforcée de plaques de métal, une épée à une main, un arc et un carquois pour l'éventualité d'une chasse et une tente pour ses expéditions dans les terres désertes. Son plus grand trésor est un collier à l'aspect primitif qui lui permet de conserver son aspect humain...LIEU DE REPOS ↔ N'ayant plus de foyer et n'ayant pas fait l'acquisition d'une demeure pour lui servir de point de chute, la centaure est condamnée à errer de part le pays, d'auberges en auberges, demandant parfois l'asile auprès de paysans lorsqu'elle y est obligée par les circonstances. Elle évite chaque fois qu'elle le peut la compagnie des humains, repoussant les tentatives de prise de contact. Néanmoins depuis que leur plan est entré dans sa phase d'exécution elle a du se sédentariser quelque peu, achetant une petite maison dans le quartier de Maléann. SOUVENIRS DU PASSÉ ↔ Evoquer le passé de la centaure est une chose particulièrement douloureuse. Il y a d'abord ses premières années heureuses auprès de ses parents, loin d'une guerre qui décimait déjà les siens. Loin de la réalité d'un monde rongé par les humains, par la vague infâme de cette espèce dénuée de magie ou de force particulière qui pourtant réussit à vaincre et à exterminer une civilisation plus brillante que la leur. Puis vinrent les années de deuil, celles au cours desquelles, Nerilka vit peu à peu son univers s'effriter pour tomber en lambeaux avant de se noyer dans un océan de sang. Elle perdit ses parents, ses amis. Un à un ses proches furent emportés par la guerre, massacré par les mortels... Evoquer son passé revient à la ramener à tout ce bonheur perdu et à toutes ses années de souffrance. Pour cette raison, Nerilka n'aime se souvenir qu'au moment de planter sa lame dans le coeur palpitant d'un être humain. VISION D'AVENIR ↔ La centaure croit sincèrement ne pas avoir d'avenir dans ce monde livré à la bêtise d'une espèce rivale. Elle a perdu tout espoir de survivre et n'a désormais qu'une seule ambition. Infliger suffisamment de souffrance et de perte à ses ennemis pour les entraîner avec elle dans l'abîme. Elle ne se projette en conséquence jamais bien loin. La prochaine cible, le prochain contrat. Et plus loin, prendre sa revanche dans un dernier coup d'éclat en compagnie des derniers représentants de son espèce. En ce qui la concerne, elle est presque certaine qu'au bout de ce chemin se trouve une mort certaine et la paix de l'oubli. Et si jamais cela n'arrive pas, elle espère juste trouver un moyen de passer l'éternité en compagnie de ce qui reste (ou restera) des siens, dans un endroit reculé du monde, en paix, loin des humains...

➽ Habituée à vivre seule, Nerilka a pris l'habitude de se parler à elle-même. Elle le fait régulièrement lorsqu'elle se retrouve en face d'une difficulté ou qu'elle établit un plan. Il lui arrive même de ne pas être d'accord avec ses propres arguments et de se morigéner. ➽ Une des rares choses qu'elle apprécie chez les humains est leur production d'hydromel qu'elle ne consomme que lors de grandes occasions. ➽ Mauvaise archère, elle préfèrera toujours le combat au corps à corps où elle est presque certaine de gagner. Pour autant, elle est tout de même capable de se débrouiller tant bien que mal avec une arme de jet. ➽ C'est un marchand grec qui lui a appris à lire, écrire et jouer de l'aulos, une sorte de flûte typique de son pays. Cet humain est le seul à qui la centaure ait témoigné une amitié sincère et ce pour plusieurs raisons qu'elle n'aime pas évoquer. Il est mort depuis maintenant bien des années, sa dépouille reposant dans la terre de ses ancêtres. ➽ Elle aimerait voir ses pairs plus souvent mais sa fierté mal placée l'empêche de céder à son besoin de compagnie. ➽ C'est lorsqu'elle se trouve avec les autres centaures qu'elle ait le plus naturelle et qu'elle retrouve presque sa personnalité d'antan.

Spoiler:

Brocéliande, trois siècles plus tôt.
Nerilka était née en Brocéliande à une époque où la marée humaine ne s'était pas encore répandue entre ses arbres pour abattre ses chênes millénaires dans une frénésie de construction. Elle en connaissait les moindres recoins, savait identifier les moindres signes avant-courreurs d'un changement de temps ou de saisons. Toute petite, elle avait suivi ses parents par monts et par vaux, observé les plus âgés se livrer des batailles imaginaires et aujourd'hui, le jour anniversaire de ses neuf ans, c'était à son tour de commencer son entraînement. Elle avait toujours cru qu'il était aisé pour un centaure de s'affranchir des règles auxquelles étaient soumis les mortels mais maintenant qu'elle s'escrimait à progresser au travers de buissons de ronces aux épines acérées, il lui fallait bien revoir son jugement. Derrière elle claqua le son d'un fouet et l'enfant bondit en avant dans l'espoir d'y échapper. À ce stade, l'entraînement qui ne promettait d'être qu'une simulation d'une fuite à travers un terrain difficile prenait des airs de trop grand réalisme pour qu'elle l'apprécie réellement. Les ronces avaient entaillé ses mains et ses avant-bras, laissant des traînées écarlates sur sa peau mate, s'étaient emmêlées dans ses cheveux, gênant sa progression. Et toujours plus proches, elle entendait les sabots de l'instructeur. Apprendre à fuir pour préserver sa vie. Apprendre à ne faire qu'un avec la nature pour se dissimuler dans les bois. Se dissimuler... Soudain l'idée lui parut être un véritable éclair de génie. Se permettant quelques foulées d'un galop difficile dans l'espoir de mettre un peu de distance entre elle et le professeur, elle chercha un endroit où se cacher. Avisant un buisson qui semblait un peu moins piquant que les autres, elle plongea vers ce refuge où elle se recroquevilla, espérant que sa présence passerait inaperçue. C'était sans compter sur sa balzane...

La jeune Nerilka possédait une moitié de corps équin bai-brun qui pouvait sans mal se confondre avec les teintes des bois dans lesquels elle avait grandi mais ses parents n'avaient jamais eu peur de l'égarer en raison de la marque blanche visible sur son antérieur droit et qui montait jusqu'à son genou. Habituée à sa présence, l'enfant n'en avait jamais fait grand cas, oubliant jusqu'à son existence dont elle reprit douloureusement conscience lorsque le visage coupé à la serpe de l'instructeur se tourna vers elle. La désagréable sensation de l'échec emplit tout son être et elle se prépara inconsciemment à recevoir un coup de la lanière de cuir qu'elle voyait dans la main de ce qui était quelques temps plus tôt un parfait inconnu. Son expression dut la trahir car finalement l'instructeur se détendit avant de se pencher pour l'extraire de sa cachette. "Tu as perdu, petite." Penaude, elle hocha la tête reconnaissant son échec bien volontiers. Pourtant la chose ne parut pas suffire à son interlocuteur qui referma sa main sur son menton, la forçant à le regarder en face. "Et dans la réalité tu serais morte..." "Je sais..." Finalement un sourire compatissant éclaira le visage du centaure. "Enfin pour une première fois, ce n'était pas si mal..." La joie d'un tel compliment vint s'épanouir sur le visage de la petite fille en une expression radieuse. L'instructeur reprit son sérieux et lui désigna le village. "Maintenant rentre te décrotter. Je compte sur toi pour faire mieux dès demain!" Elle ne se le fit pas répéter deux fois filant en direction de la maison familiale dans un claquement de sabots. En ces temps anciens, les centaures vivaient en paix avec le monde et la jeune Nerilka n'imaginait même pas que la situation puisse changer. Son innocence, pourtant, ne pourrait la préserver bien longtemps de la tempête à venir...

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Nerilka souleva péniblement un sabot crotté de la boue collante qui maculait la totalité du champ de bataille repassant une dernière fois en revue les boucles de son armure, le tranchant de son épée, essayant d'occuper son esprit avec autre chose que le douloureux compte à rebours avant le prochain assaut. Avant le prochain massacre. Depuis que les humains avaient découvert leur point faible, les centaures n'avaient cessé de perdre du terrain. Les batailles se résumaient à de sanglantes débâcles au cours desquelles les mortels taillaient les créatures magiques en pièce après les avoir estropiées. Aucune protection, aucune armure ne pouvait parfaitement sauvegarder les membres inférieurs des guerriers centaures et les humains le savaient. Plutôt que d'affronter honorablement leurs ennemis ils avaient recours à des procédés particulièrement vils pour les affaiblir et les achever sur leur sol alors qu'ils hurlaient pour demander pitié. Jusqu'ici la jeune femme s'était retrouvée relativement protégée mais sa propre phalange était désormais en première ligne, condamnée à mener la prochaine charge. Elle échangea un regard avec un autre soldat trouvant dans les yeux sombres de son compagnon d'infortune le reflet de sa propre lassitude, de ses propres terreurs et de sa propre résignation. Ils étaient des morts en sursis. Là, de l'autre côté de cette butte boueuse, les attendait une masse compacte de barbares crasseux armés de massues et de lances. Le seul but des centaures était désormais d'emporter le plus de ces méprisables créatures avec eux. La victoire était depuis longtemps oubliée... Nerilka n'avait même plus le souvenir d'un affrontement où les siens avaient eu le dessus. Aujourd'hui, l'air était froid, clair, presque limpide. Une belle journée pour mourir... songea-t-elle avec détachement. Finalement, l'officier supérieur donna le signal du départ. La guerrière raffermit sa prise sur le manche de son arme, rassembla son élan et bondit hors de son abri de fortune.

Un instant plus tard, elle courrait emportée en avant par son mouvement. Autour d'elle, ses pairs avaient déjà commencé à choir, terrassés par les flèches et les chausses-trappes, incapables de se relever, condamnés à attendre le trépas. Lorsqu'ils avaient de la chasse, un de leurs congénères achevaient leurs souffrances... Elle ne leur accorda pas un seul regard. Devant elle, à quelques mètres, se trouvaient les lignes ennemies. Une bande de guerriers hirsutes, mal organisés et pourtant apparemment déterminés. Un hurlement de haine franchit les lèvres de la guerrière. Ensuite, le monde bascula... Les deux lignes se heurtèrent avec violence, dans le bruit des armures et des os brisés, dans les hurlements des blessés. De partout, les flèches pleuvaient, tuant indifféremment ennemis et alliés. Dans la folie de la mêlée, Nerilka se fraya un chemin à grands coups de lame. Perdue dans la frénésie de la bataille, elle n'identifiait même pas distinctement ses opposants. Homme, femme, jeune ou vieux, tous ces détails n'avaient plus la même importance. Seule comptait la vallée en contrebas que les deux peuples se disputaient. La jeune centaure n'y avait pas grandi, n'y avait aucune attache. Une semaine plus tôt, elle ignorait jusqu'à son existence même. Mais il appartenait de droit aux siens et les humains ne pourraient les en spolier si facilement. On noierait ces terres arables dans le sang plutôt que de capituler de façon honteuse. Un hurlement avertit la guerrière qu'un lancier se dirigeait sur elle son arme pointée sur son flanc. Elle se trouvait maintenant en mauvaise posture coincée entre un fantassin qui lui donnait du fil à retordre et la charge de ce soldat. Après le renoncement vint la colère. Avec un cri de rage, elle plongea dangereusement vers l'humain en face d'elle, le soulevant aisément d'une seule main jusqu'à ce que leurs visages se touchent presque. Le temps se suspendit... Accrochant son regard de ses yeux sombres, Nerilka prit un malin plaisir à sentir sa lame se frayer un passage entre les côtes de l'homme, observant la vie le quitter. Débarrassée de ce premier péril, elle se tourna juste à temps pour esquiver la première attaque du lancier... Les deux adversaires se retrouvèrent face à face, égaux en force, un instant à bout de souffles avant que le combat ne reprennent. Le mortel ne s'y trompa pas, comprenant que malgré son apparence juvénile, la centaure serait tout à fait capable de l'éliminer si il montrait le moindre signe de faiblesse. De son côté, la guerrière prit la mesure de ce nouveau combattant. Il était âgé. Pour un humain. Et la façon dont il tenait son arme indiquait qu'il ne s'agissait en rien des débutants qu'elle avait pu croiser jusque-là. Ce soldat là était un professionnel de la guerre et les trophées qu'il arborait l'identifiait comme un tueur de centaures chevronné. Il prit l'initiative du premier assaut, forçant la jeune femme à reculer, lui faisait perdre peu à peu du terrain. Se tournant pour vérifier la proximité de la corniche, Nerilka prit conscience de la tactique appliquée par son ennemi. Plutôt que de risquer une confrontation directe avec elle, l'humain avait l'intention de la forcer à choir dans la vallée en contrebas où elle se briserait les reins sans nul doute. Elle ne lui ferait pas ce plaisir. Feignant la terreur la plus complète, elle se cabra, exposant à la lance une partie de son flanc non protégée. Son adversaire saisit sa chance, ainsi qu'elle s'y attendait. Il brandit son arme dans sa direction tendant son bras suffisamment loin pour qu'elle puisse le déséquilibrer sans mal à la minute où elle poserait sa main sur la hampe. Bondissant de côté, elle saisit la lance d'une main projetant son propriétaire à terre avant d'essayer de le piétiner. Un cri de douleur l'avertit qu'un de ses sabots avait atteint son but mais l'éclat du métal lui permit de se prémunir contre le poignard dont l'homme venait de se saisir. Abandonnant son épée, Nerilka entama un duel à mains nues avec lui. Pendant quelques secondes l'issue du combat fut incertaine. Puis de la terre même monta un grondement terrifiant...

Elle ne sut jamais véritablement ce qui s'était passé ni comment les évènements s'étaient enchaînés mais des années plus tard elle finit par comprendre ce qui avait provoqué l'effondrement de la corniche. Le piétinement constant des combattants, la présence d'un trop grand groupe sur cette bande de terre en équilibre précaire avait fini par déstabiliser l'escarpement, brisant la roche mère qui bascula dans le vide avec un bruit de fin du monde. Emportée par le déluge de roche et de boue, Nerilka se demanda un instant si il était préférable de mourir engloutie par le sol plutôt qu'au bout de la lame d'un humain puis les ténèbres se refermèrent sur elle...

***

Ses doigts dansaient sur le bastingage alors que le bateau se rapprochait de sa terre natale. Un demi-siècle qu'elle n'avait pas mis les pieds sur la terre qui l'avait vue venir au monde. À la vue de cette côte familière, Nerilka ne pouvait empêcher son coeur de se serrer. Les visages de ses parents vinrent danser devant son visage et une larme unique, cristalline, perla au coin d'un oeil sombre puis ruissela le long de sa joue pour venir se loger à la commissure de ses lèvres où elle goutta son arôme salé. "On rentre à la maison, ma dame?" La voix d'un humain, celle du capitaine, tira la centaure de ses réflexions "Le bon vieux royaume de Logres... J'ai toujours un pincement au coeur quand j'aperçois ces falaises." Elle lui adressa un sourire poli, s'abstenant de tout réponse. L'homme s'était toujours montré respectueux ; tolérable à défaut de lui paraître sympathique. La compagnie des mortels était un rappel constant du meurtre des siens. On ne pouvait attendre de sa part qu'une tolérance mêlée de mépris. Ici, ce sentiment se teintait d'une touche de reconnaissance. Le vieux capitaine lui rappelait en effet le seul humain qui ait trouvé grâce à ses yeux en trois siècles d'existence. Un marchand grec qui deux siècle plus tôt avait porté secours à une parfaite inconnue blessée à la jambe qu'il avait soignée et nourrie puis rééduquée longuement tout en lui inculquant la lecture et l'écriture. Elle avait d'abord envisagé de s'enfuir puis elle avait fini par se piquer d'une étrange affection pour son sauveur. Par la suite ils s'étaient recroisés plusieurs et la centaure avait fini par admettre qu'elle nourrissait un semblant d'amitié pour ce mortel qui n'avait jamais posé de questions lorsqu'il avait réalisé que le temps n'avait aucune prise sur elle. Sa seule allusion à sa nature étrange faisait référence à la culture de ses ancêtres et aux êtres merveilleux qui ne peuplaient plus le monde. Le regret qu'elle avait lu dans ses yeux ce jour-là lui avait confirmé que comme elle, son ami était un vestige de l'ancien monde légendaire dans un univers qui devenait peu à peu de plus en plus cartésien. Il était mort bien longtemps auparavant mais Nerilka n'avait jamais oublié sa générosité de tous les instants...

Elle revenait chez elle pour la dernière fois. Le temps était enfin arrivé de mettre leur plan à exécution. Cinq survivants d'une espèce éteinte qui espéraient pouvoir marquer l'Histoire, une histoire écrite désormais par les humains de leur empreinte. Peut-être feraient-ils plus que ça. Peut-être périraient-ils en essayant. Dans tous les cas, sa décision était prise. Elle ne quitterait plus cette île septentrionale qui l'avait vue naître et ne tournerait pas casaque une nouvelle fois pour aller courir l'aventure ailleurs. Cette fois-ci elle resterait vivre avec les siens ou disparaîtrait avec eux. Voilà la promesse qu'elle s'était faite trois siècles plutôt lorsque elle avait reçu ce collier qui ne la quittait jamais. Combien de fois avait-elle souhaité arracher le cadeau de cette sorcière pour retrouver l'usage de son corps tel qu'il était à sa naissance? Et combien de fois avait-elle béni cette magicienne pour ce présent? Elle caressa du bout des doigts les pierres au contact de son cou. Légèrement tièdes, leur présence permanente était rassurante... Pourtant dans les mois, les années à venir, peut-être n'en aurait-elle finalement plus besoin. Un beau sourire vint éclairer le visage de Nerilka alors qu'elle évoquait une fois de plus ses projets homicides...

Rebienvenue Noxe, ça fait plaisir de te revoir
Et les centaures ont la côte, c'est bien !

Pour l'avatar, j'ai rien en tête pour l'instant, tu as des préférences concernant le physique ?

Rosario serait parfaite en centaure

Bienvenuuue :D