THE CRIMSON RIVERS
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 She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>

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Aedhàn Larchset

Aedhàn Larchset

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MessageSujet: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty1/6/2011, 6:17 pm

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« Love and Hate are twin sisters.
It's always amazing to see how fast you can pass from one to another.
Indeed, there is a thin line between the two of them, and I crossed it a long time ago...
»

A son arrivée au château il y de ça trois semaines à présent, il avait ressentit sa présence, sans trop savoir comment. Il sentait juste un tressautement de son rythme cardiaque, presque insignifiant, mais bel et bien présent. Sans doute la simple conséquence d'un afflux d'adrénaline imputable à toute la haine accumulée à son égard depuis plus de dix ans. Mais c'est cette même haine qui lui permettrait de mener à bien sa mission. La conduire à Mordred apaiserait sa haine, car ce serait à son tour de souffrir, de ressentir cet abandon affreux, de la part de quelqu'un qu'on croyait être son ami.
La ruse de Mordred avait fonctionné. Personne à son arrivée ne lui avait posé la moindre question, ni hésité quand à son origine noble. Il faut dire pour sa défense, qu'avoir grandi à la Cour d'Orcanie lui avait appris les usages et les bonnes manières. Il pouvait donc aisément donner le change. Sans éveiller le moindre soupçon. Il faut dire qu'il parvenait aussi à se forger un masque d'amabilité, trompant son monde sans le moindre effort, comme une seconde peau. Lui-même s'étonnait parfois de l'aisance avec laquelle il parvenait à mentir, pour tout et rien. Il semblait que tout lui venait facilement, sans une once d'hésitation, comme si, oui comme si une voix en lui dictait ses réponses. Il faut bien dire qu'il s'était exercé auparavant, lors des quelques semaines passées à errer de village en village. Et puis avouons-le, qui soupçonnerait quelqu'un comme lui d'être à la solde des Marcheurs, lui qu'on soupçonnerait à peine de pouvoir tuer une mouche... Un avantage qu'il savait mettre à son service quand il le fallait, et ceux s'étant laissés berner par son masque le regrettait encore amèrement. Si tant est qu'ils puissent encore se souvenir de quoi que ce soit...

Et puis bien sûr, vint le jour où il l'a croisé dans les couloirs. Elle n'avait pas changé, en tout cas pas beaucoup. Bien entendu elle avait grandit, pris quelques années, car après tout, quand ils s'étaient séparés, ils n'étaient tous les deux que des adolescents. Chacun avait depuis dépassé le stade de l'enfance pour entrer dans le monde adulte. Mais ce visage, qui l'avait hanté chaque nuit depuis dix ans était resté le même. Cette peau blanche comme l'albâtre, ce regard bleu perçant, ces lèvres roses... Il avait alors eu du mal à garder son calme. Il aurait voulu lui dire, la voir se décomposer quand elle aurait compris qui elle avait face à lui, mais il était bien trop tôt. Il n'aurait pas pu la voir souffrir et en tirer satisfaction. Il devait d'abord gagner sa confiance, donner le change. Mais déjà son sang n'avait fait qu'un tour. Il avait sentit ce feu, celui qui se réveillait toujours en lui lorsqu'il repensait à sa trahison. Feu ravivé par le fait qu'elle ne l'ai pas reconnu immédiatement en le voyant. Une raison supplémentaire pour lui de maudire son départ pour Avalon. Ils l'avaient changés là-bas, pourquoi sinon n'avait-elle pas pu le reconnaître ? Dans le fond, cela n'avait rien à voir avec son séjour sur l'île, mais trop aveuglé par sa colère, Aedhàn ne pouvait faire preuve d'objectivité. Non, pas la moindre, puisque c'est précisément son désir de vengeance qui l'avait conduit à rejoindre les rangs de Mordred, pousser à venir ici, vers elle.
Puis le temps à passer. Au bout de quelques jours seulement il avait une bonne connaissance des lieux, de son dédale de couloirs, des endroits à éviter et ceux où il pouvait trouver refuge en cas de problème. Il s'était même fait quelques connaissances à vrai dire. Sans oublier bien évidemment la véritable raison de sa présence à Camelot. Mais pour une fois, bien qu'il bernait tout le monde sur son identité, il se sentait presque apaisé, heureux. Il se sentait presque chez lui. A croire que son titre de noblesse le rendait plus "fréquentable" auprès des autres. Plus en tout cas que lorsqu'il n'était que le fils du précepteur du roi d'Orcanie. Ce qui ne faisait que renforcer son idée que même les gens les plus normaux agissaient souvent par intérêt, identifiant selon des critères idiots ceux qui méritaient leur attention et ceux qu'ils devaient ignorer. Alors dans le fond, qui était le plus hypocrite, lui ou eux ? A ces yeux, c'était la même chose, la fin justifiait les moyens, voilà tout.

Voilà trois semaines qu'il était arrivé ici. Et déjà il était parvenu à gagner sa confiance. Ou à la regagner pour être exact. Ils avaient parlés quelques fois, innocemment bien sûr, il ne fallait surtout pas éveiller chez elle le moindre soupçon à son égard. Ça serait trop bête de tout faire foirer maintenant, alors qu'il avait passé la partie la plus difficile, faire croire en son mensonge. Mais il ressentait depuis peu le besoin grandissant de lui ouvrir les yeux. Il devait amener ça subtilement, évoquer des souvenirs communs, qui lui fasse réaliser à qui elle avait réellement à faire. Mais comment être certain que ça n'allait pas la braquer et tout foutre en l'air ? Il se maudissait d'être ainsi ébranlé dans ses certitudes. Car malgré toute la haine qu'il gardait face à elle, elle parvenait toujours à le toucher. Dix ans d'éloignement n'avait pas amoindri le pouvoir qu'elle avait sur lui. Il fallait donc que ça cesse, ou au moins que les rôles s'inversent. Ça ne serait que justice non ?
C'était décidé. Il allait tout lui avouer, enfin, tout non. Juste ce qu'il estimerait nécessaire pour qu'elle le reconnaisse. Et au fait de ses habitudes au sein du château, il savait très bien où elle se trouverait à la nuit tombée. Elle aimait contempler les étoiles. Il n'avait donc qu'à attendre le crépuscule. Et au couvert de la nuit grandissante, il se rendit sur les remparts. Et il attendit qu'elle vienne à son tour. Il se tenait debout, le regard perdu dans le ciel, mains jointes dans le dos. Il fallait bien l'avouer, lui non plus ne se laissait pas de ce spectacle. Toujours le même et pourtant à chaque fois différent. Et après quelques minutes d'attente, il entendit des bruits de pas approchés. Reconnaissables. Le bruit de talons cognant la pierre. Les pas d'une femme. Détournant légèrement son visage vers la direction de ce bruit, il l'aperçu du coin de l’œil. Il repris alors sa posture initiale, prenant un air détaché au possible. « Encore une belle nuit pour observer les étoiles n'est-il pas, Milady ? Aussi belle que celle qui vient l'observer, si je puis me permettre. » Un fin sourire vint poindre son nez au coin de ses lèvres. C'était le moment idéal. Ce soir enfin la première étape de sa vengeance se concrétiserait. Si tant est que tout se déroule selon ses plans. Ce qui pour le moment n'était pas encore gagner. Mais il restait confiant. Il connaissait l'ennemi il faut dire... Même trop bien.

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Gwenddolen D'Orcanie
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty4/6/2011, 1:42 pm

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En une nuit tout peut changer, tout votre monde peut se retrouver chamboulé de quelques façons que ce soit, Gwenddolen ne le savait que trop bien. Combien de fois avait-elle observée les étoiles et y avait alors vu que son lendemain serait différent, mais à la fois si similaire à la journée qu'elle venait de vivre. Toujours la même angoisse, toujours les mêmes doutes, toujours les ténèbres qui petit à petit avançaient et faisaient se consummer à feu lent ce monde futile Tous les soirs, Gwenddolen montait sur les remparts, partie intégrante, de la forteresse qu'était Camelot afin d'observer les étoiles et d'essayer d'y décrypter de quoi serait fait demain. Se croyant au début solitaire, elle s'aperçut bien vite qu'elle n'était pas la seule à Camelot à venir observer les cieux, elle se rendit compte que quelques-uns de ses congénères venaient également échapper au train de vie mondain qu'imposait la capitale du royaume de Logres pour venir réfléchir au clair de lune. Ce moment devenait alors un moment privilégié où, sortant rarement de ses appartements, elle pouvait discuter avec des gens qui la comprenaient dans une certaine mesure. Cela représentait également une contrainte, car la présence de tiers personnes l'empêchaient de se concentrer sur la pratique de son art divinatoire préféré, l'astromancie, de peur de se faire repérer.
La peur, voilà ce qui hantait Gwenddolen depuis maintenant presque un an ; la peur, sa peur, celle qui l'empêchait de se concentrer sur autre chose que sa propre petite personne. Si elle pouvait se voir, elle serait déçue de voir à quel point elle était devenue égocentrique. L'égocentrisme et la peur, voilà ce qui dominait sa vie et celle de tous les habitants du royaume.
Malheureusement, personne ne se souciait de cela, la générosité et l'amabilité devenaient des qualités rares. Tout les yeux étant bien trop occupés à scruter l'horizon dans la peur d'y apercevoir l'ombre d'un envahisseur et ennemi du royaume de Logres ; Mordred Pendragon, l'oncle de Gwenddolen.
Depuis qu'elle était rentrée d'Avalon, elle le fuyait comme la peste, refusant ses invitations. Elle ne devait pas donner l'impression d'avoir choisi son camp. Et portant le fait de demeurer Camelot pouvait laisser penser que tout comme son père elle s'était rangée du côté de Pendragons, ce qui n'était pas le cas.

Lorsqu'elle arriva sur les rempart, elle aperçu que quelqu'un était déjà là. Il s'agissait, d'aussi loin que les torches lui permettaient de voir, de Sire Callum Abercrombie, noble on ne peut plus respectable qui était arrivé à Camelot il y a de cela quelques semaines. Lorsqu'il l'aperçut, il lui dit :
« Encore une belle nuit pour observer les étoiles n'est-il pas, Milady ? Aussi belle que celle qui vient l'observer, si je puis me permettre ». Gwenddolen lui sourit et le gratifia d'une légère révérence, ne sachant pas vraiment quoi répondre à ce compliment. S'accoudant à la muraille de pierre, elle se mit à observer le ciel d'un air distrait tout en pensant à l'amour.
L'amour, comme à toute petite fille, l'histoire de Tristan et Yseult, lui avait été rapportée et comme toutes les petites filles, elle avait rêvée un jour d'épouser un beau et brave chevalier (quoi qu'aujourd'hui en son for intérieur, elle savait que si l'occasion se présentait à elle de choisir entre un beau chevalier ou un vieux noble fortuné, elle choisirait le noble sans aucun doute et attendrait patiemment que ce dernier ait rendu l'âme ; comme quoi l'amour n'a jamais été dans ses priorités).
Comme ce rêve lui semblait loin désormais ! Dix ans, dix ans sur Avalon lui avait fait oublier ce qu'était ce sentiment, dix ans sur Avalon lui avait oublié le penchant qu'elle avait alors eu pour un garçon vivant à la cour d'Orcanie. Ce garçon, Aedhàn, elle ne s'en souvenait même plus d'ailleurs. Dans ces souvenirs d'escapade or des remparts du château de son enfance il y avait bien un garçon de son âge à ses côtés, mais son visage, était embrumé, elle avait beau plisser les yeux, elle n'arrivait pas à discerner son visage.
Une idée lui vint alors : elle avait vingt-quatre ans, pas de présent et un futur encore flou, aucune alliance avec un riche seigneur en vue, à moins que ... Se tournant vers Lord Abercrombie, elle l'observa un court instant se disant que certes, elle le connaissait depuis peu, mais qu'il lui était agréable et qu'à la vue du compliment qu'il lui avait fait ce sentiment était partagé. Il possédait de plus une fortune non négligeable que lui avait légué son oncle. Sous tous les rapports cette union, si elle venait se concrétiser, serait profitable des deux côtés, il lui fallait juste avant cela vérifier un dernier point ; tout en se moquant intérieurement d'elle-même et de cette pensée qui lui avait traversé l'esprit, elle demanda à son voisin : « Le ciel est vraiment magnifique ce soir, je trouve qu'il y a comme quelque chose de magique, ne trouvez vous pas Sir ?»



Dernière édition par Gwenddolen D'Orcanie le 25/10/2011, 1:50 pm, édité 1 fois
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Aedhàn Larchset

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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty5/6/2011, 7:47 pm

Une nuit. Une vie. Une journée. Une seconde. Quel que soit le laps de temps en jeu, tout peut changer. Et ce n'était pas lui qui vous contredirait sur le sujet, puisqu'il en a lui-même fait la douloureuse expérience. Il y a de ça dix ans maintenant. Une phrase, un simple état de fait qui avait fait sombrer sa vie dans un abîme de colère. Tout le monde doute, car dans le fond, très peu d'entre nous sont réellement maître de leur destin. Le doute est humain, vital même en un sens. Certains manquaient simplement de le voir sous cet angle. Aedhàn lui comprenait tout cela, mais il ne serait pas épargné ce soir malgré ça. Lui aussi, même s'il s’emploierait à ce que tout se passe selon ses plans, ne sera pas totalement maître de son destin, car pas maître des réactions de son interlocutrice, bien qu'il la connaisse bien. Et même, son impulsivité face à ses propres sentiments restait une variable non négligeable. Puisque c'est précisément elle qui était à l'origine de son exclusion de sa seconde famille, les druides. Bref, mieux valait se concentrer sur l'objectif final que sur les péripéties. Au moins, il savait qu'il parviendrait au besoin de retourner la situation à son avantage, car jamais jusqu'à ce jour son intelligence ne lui avait fait défaut. Don hérité de son père sûrement, et qui s'avérait bien utile en temps voulu.
L'ayant observé en toute discrétion depuis son arrivée au château, notre cher ami savait donc pertinemment que sa proie se trouverait ici une fois la nuit tombée. Il espérait simplement ne pas être interrompu par un tiers durant sa manœuvre. Une grande partie de la réussite de son plan tenait au fait que son mensonge reste sauf aux yeux de tous, sauf à ceux de Gwenddolen. Mais il ne tarda pas alors à la voir arriver, le crépuscule grandissant, sur les remparts où il l'attendait. A présent, plus il se rapprochait du moment fatidique, plus il sentait cette flamme, celle de la vengeance, se ravivée en lui. Comment avait-elle pu l'oublier aussi facilement ? Ils avaient grandi ensemble, Aedhàn presque élevée comme un enfant de la Cour. C'est cette pensée là qui acheva de le convaincre de la légitimité de tout ceci. La loi du Talion, rien de plus, rien de moins. Une offense faite en réparation d'une offense subit. Pour lui c'était une bonne équation, dont le solde lui convenait parfaitement. A elle de connaître la douleur, le sentiment d'abandon, de trahison qui l'ont rongés depuis une décennie.

Ce soir, comme tous les jours depuis son arrivée, il endosserait à nouveau son rôle. Sire Callum Abercrombie. Noble de Carmélide. Il ne remercierait jamais assez son père, et sa bonne étoile, d'avoir eu une bonne éducation. Il savait manier les mots tout aussi bien que n'importe quel érudit, ou véritables nobles. Si ce n'est même mieux. Il savait aussi à présent mentir de façon éhontée, et surtout tout en restant crédible. Car dans le mensonge, c'est le dosage qui prime. Un trop gros mensonge se verrait tout de suite, tout comme son opposé. Il fallait donc savoir apprécier le juste milieu, user de jugeote à chaque situation se présentant à soi. Et son instinct et son intelligence lui étaient d'un grand secours ici. Car ne l'oublions pas, ici, il était le loup dans la bergerie, avec tous les risques que cela implique. Se faire prendre par exemple. Pire scénario qui soit, mais pour le moment, tout était encore sous contrôle. Et s'il parvenait à franchir l'étape décisive de ce soir, il était peu probable qu'il échoue. Mais tout restait encore à jouer. Et déjà, à sa simple présence à ses côtés, il sentait son cœur battre plus rapidement. Devait-il le mettre sur le compte de la pression, de l'enjeu ou de ses sentiments à son égard ? Peut-être les deux, mais s'il voulait réussir à rester maître de lui-même, mieux valait laisser de côté ses questions là pour se concentrer sur son objectif.
Quand elle fut suffisamment proche, il la salua donc, en prenant soin de la flatter. Pas de façon trop insistante, non. Il fallait y mettre les formes. Et visiblement le compliment fit mouche, à en juger par le sourire et la révérence qu'elle lui adressa en retour. Puis ils restèrent un moment côte à côte, en silence, à observer les étoiles. Puisqu'après tout, ils étaient venus ici pour ça. Elle oui, et lui était là parce qu'il devait l'être, s'il espérait pouvoir lui parler avec un minimum d'intimité. Il resta donc ainsi, debout, mains dans le dos, scrutant le ciel étoilé d'un air absent, absorbé par ce spectacle, qui évidemment, restait il est vrai, sublime. Ce n'est que lorsqu'elle rompit le silence qu'il daigna tourner la tête vers elle. « Je suis entièrement d'accord avec vous sur ce point. Le ciel semble avoir ce pouvoir formidable, de nous fasciner en offrant toujours la même vue mais jamais le même spectacle pourtant. ». Il avait donc répondu à sa question en usant lui aussi d'un léger sous-entendu quant à la magie. Mais il s'interrogeait bien sur la raison qui la poussait à aborder ce sujet, devenu presque tabou depuis la chute de Druides. Mais il ne devait pas se laisser gagner par ses réflexions, ça serait perdre son avantage sur elle. Rester concentré. Il sourit donc légèrement en coin avant de poursuivre. « Cela me rappelle ma terre natale, l'Orcanie. Une terre magnifique, que j'ai hélas du quitter bien trop vite. »

Premier petit rappel. Évoquer l'Orcanie sans en avoir l'air. Bien sur, il mentirait si jamais elle lui faisait la remarque quant à sa région de provenance, puisqu'il se clamait seigneur de Carmélide, et tout était déjà prêt pour supporter ce nouveau mensonge. Il avait passé tant de temps à parer à toutes les éventualités. A se préparer à tout. Alors qu'elle le questionne ou non, il l’amènerait à la faire comprendre qui il était vraiment. Il voulait simplement la faire mijoter un peu avant, pour son petit plaisir. La vengeance est un plat qui se mange froid, traditionnellement, mais réchauffé au feu de la colère, il n'en était que plus savoureux.
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty13/6/2011, 1:48 pm

Chaque matin, depuis qu'elle était à Camelot, c'était la même rengaine, Gwenddolen se remettait de l'effroyable nuit qu'elle avait passée et elle restait dans ses souvenirs. Ses souvenirs et dix années de sa vie gâchées sur Avalon, voilà ce qui l'empêchait d'aller de l'avant. Si seulement elle avait quelqu'un avec qui parler librement tout cela, quelqu'un avec qui se souvenir de son enfance, quelqu'un à qui raconter dix ans d'ennuis mortels sur Avalon pour l'amour d'une soeur aujourd'hui disparue. Chaque soir, avant de s'endormir, elle se disait que cette nuit serait la dernière qu'elle passerait à Camelot, elle se disait que le lendemain matin elle irait rejoindre son frère en Orcanie et qu'elle administrerait le royaume à ses côtés. Malheureusement pour elle le même cauchemars la hantait chaque nuit depuis son retour, l'empêchant de faire ses malles et de partir, comme si son inconscient prenait le dessus, comme si une sorte de mission l'obligeait à rester un jour de plus à Camelot. Et chaque jour, elle se disait qu'il devenait urgent qu'elle choisisse son camp. Parfois aller rejoindre Mordred lui semblait la solution la plus simple, des fois elle se disait qu'elle pourrait tout autant être fidèle à Lohot que son père l'était envers Arthur.

Ce soir-là elle était montée sur les remparts avec une certaine mélancolie et une lassitude, oui elle était lasse de la petite routine qu'elle s'était elle-même instaurée depuis qu'elle habitait à Camelot. En voyant Sir Abercrombie, elle se dit que peut-être le seul moyen d'échapper à ce cercle vicieux était de prendre un mari et de partir s'installer loin. Mais même une félicité qui peut paraître aussi simple que cela prenait des airs de défis pour Gwenddolen. Jamais au grand jamais, si elle venait un jour à se marier, elle ne pourrait passer sa vie à cacher ses pouvoirs à son époux ; il fallait donc que celui-ci ait une bonne estime de la magie, ou du moins qu'il n'en ai pas peur. Ce qui l'amena à poser à son voisin une question en ce sens, il y répondit ainsi :« Je suis entièrement d'accord avec vous sur ce point. Le ciel semble avoir ce pouvoir formidable, de nous fasciner en offrant toujours la même vue, mais jamais le même spectacle pourtant .». Gwenddolen sourit à l'écoute de cette réponse, cela lui apprit que son voisin était un homme de pouvoir, et Gwenddolen avait toujours aimé le pouvoir. « Je ne dirai pas que le ciel exerce un pouvoir sur nous. Je dirai qu'il à le don de nous éblouir un peu plus chaque nuit ».
Elle retomba dans ses pensées quand une phrase prononcée par Sir Abercrombie la tira subitement de sa rêverie : « Cela me rappelle ma terre natale, l'Orcanie. Une terre magnifique, que j'ai hélas du quitter bien trop vite. » «Mais... Enfin je croyais que vous veniez de Cornouailles, quoi qu'il n'est pas impossible que vous soyez né en Orcanie certes. Quoi qu'il en soit, bienheureux est celui qui a pût au moins une fois dans sa vie observer les paysages sauvages d'Orcanie. » Malgré l'apparence qu'elle voulait donner, la phrase de son voisin l'avait troublée, cela lui paraissait fort improbable qu'il fusse venu au monde en Orcanie, cependant elle décida de continuer sur sa lancée « Je me souviens chaque détails du paysage que je voyais de ma chambre, enfin ma chambre donnait sur l'océan, mais je me souviens des falaises surplombant la mer. Il y avait un arbre, un arbre avait réussi à pousser sur le granit même, ses feuilles s'agitaient dans le vent tel un étendard. Et puis un jour, un jour il y a eu une terrible tempête et le lendemain matin l'arbre avait disparu ... Cet arbre je l'avais admiré toute mon enfance durant et en une nuit ... C'était l'avant veille de mon départ ... Maintenant que j'y pense ça devait être un signe, toute chose à une fin, même les belles choses, celles qui vous donnent le courage d'avancer dans la tempête, mais ce jour-là, l'arbre à abandonner et la mer l'a emporté ... »
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty13/6/2011, 3:26 pm

Lui aussi faisait des cauchemards. Et immuablement, il revivait toujours son départ. Et à chaque fois, il se réveillait, haletant. Rien à voir donc avec un don, mais la sensation restait globalement la même. Il se sentait mal, vidé, et fatigué. Mais la colère reprenait le dessus et il oubliait. Jusqu'au soir venu, où tout recommençait. Mais lui n'avait pas choisi son exil. On l'avait chassé parce qu'on avait eu peur de lui. De ses pouvoirs. Car il ne les contrôlaient pas entièrement. Non, ce qui le rendait dangereux, c'était ses émotions. Et autant vous dire qu'il n'en sortait rien de bon quand Aedhàn s'énervait. Mais ce soir, il parvenait à se contrôler. Pour le moment. Car il savait l'enjeu en question. Non, pas celui que vous croyez. Amenez Gwen à Mordred était secondaire pour lui. Non, ce qu'il voulait c'était la voir souffrir. Voir son visage se décomposer quand elle comprendrait qui il était vraiment.
C'était délicat. Il ne fallait pas tout dire de suite, au risque de la brusquer. Et tout faire pour qu'elle n'aille pas dire à qui que ce soit qui il était vraiment, sans cela, il pouvait tout aussi bien signer son arrêt de mort. Mordred le traquerait et il devrait disparaître sans avoir eu la chance de se venger. Il ne devait donc pas laisser les sentiments bouillonnants en lui refaire surface. Car il risquerait bien alors de se consumer sur place.

Mais pour l'instant, il parvenait à donner le change. Il restait maître de lui-même, alors qu'intérieurement, il n'avait qu'une envie. Enfin plutôt deux. L'une bien moins avouable que l'autre certes, mais pas question de céder à la tentation. Il échangea donc quelques banalités avec elle, se montrant le plus détaché possible. Après tout, il était supposé être un noble, alors se tenir droit et parler un langage à peu près correct était de mise. Bien qu'il n'ai jamais parlé comme un simple pécore et qu'il se soit toujours tenu correctement. Comme dit, grandir à la cour d'Orcanie lui avait forgé une éducation plus évoluée que la plupart du quidam moyen.
Ainsi essayait-elle de lire en lui ? Car aucun doute pour lui, elle n'insistait pas sur certains mots sans raison. Elle voulait sûrement voir s'il craignait les gens possédant un don. Et il savait pourquoi elle prenait autant de précaution face à ce sujet. Puisqu'ici, à Camelot, il était presque devenu tabou, voir passible de mort. Mais malgré tout, elle parvint à lui tirer un sourire. Tout ceci l'amusait. Parler à demi-mot, par sous-entendus. Il en avait tellement l'habitude il faut dire... « Tout don est un pouvoir en soi. Celui qui a le don de contrôler l'eau a le pouvoir de lui ordonner. L'un ne va pas sans l'autre. Notre cher roi a pour don d'avoir du sang royal, et le pouvoir qui va avec. » Et son sourire s'élargit encore un peu plus quand il vit que sa précédente phrase avait fait mouche. Il fallait l'emmener petit à petit à se souvenir de lui. Consciemment ou non. Et heureusement pour lui, elle semblait déjà y repenser. Il la laissa donc émettre à voix haute ses remarques, et son récit. Cet arbre, il s'en souvenait lui aussi. Il ne pouvait le voir de sa chambre, forcément, mais il s'en souvenait. Il se souvenait aussi de sa soudaine disparition. Il ne s'en souvenait que trop bien. « Un signe dîtes-vous ? Je crois plutôt qu'il s'agissait là d'un avertissement. Essayez de retirer un objet de son élément naturel ne peut qu'avoir des conséquences tragiques. Mais je m'inquiètes de voir que vous semblez déjà si désabusée. Ne croyez-vous pas au destin, aux âmes soeurs ? Je suis certain qu'au fond du vous-même, vous voulez y croire, mais que lassée d'attendre, vous ne laissez aucune chance à ce dernier ? » Il détourna le visage vers elle, la dévisageant avec intensité. A son tour de la tester. De sonder son coeur au travers de son regard. Ce regard qu'il l'obsédait et qui à présent ne le reconnaissait même plus.
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty14/6/2011, 2:40 pm

Pour certaines personnes, posséder des pouvoirs magique était un don. Gwenddolen était tout à fait d'accord avec cela, dans son sang coulait la magie sans qu'elle ne l'ai choisis, ce n'était pas elle qui avait demandé à posséder la magie, c'est la magie qui l'avait élue. Et pourtant il lui venait parfois à l'esprit que les gens doté de magie était des privilégier, certes elle ne se considérait pas comme tel, pour elle s'était plus un fardeau qu'autre chose, mais en réfléchissant bien, qui n'a jamais voulu savoir de quoi demain serait fait ? Les personnes qui prétexte détester la magie, au fond n'est-ce pas seulement de la jalousie de na pas avoir été choisis par les dieux ? Pour Gwenddolen la magie avait toujours été un don, c'est cette idée qui lui avait fait rester dix ans sur Avalon ; le fait qu'elle avait été choisis par les dieux pour posséder cette magie.
Mais lorsque que Sir Abercrombie lui exposa sa théorie, une partie de ses convictions s'envolèrent. Il était vrai d'un don offrait la possibilité de commander et donc un certain pouvoir. Ainsi les marcheurs de l'ombre,qu'elle avait toujours qualifié de trop faible pour accepter la magie tel qu'on leur avait offert, se retrouvaient soudain puissant. En fait, pensa-t-elle, ce sont nous, les prêtresses qui sommes faibles, nous nous contentons de lire l'avenir sans essayer de le modifier, nous avons un don mais il ne nous sert à rien, il ne nous apporte qu'un infime avantage ; alors que les marcheurs de l'ombre eux, ont décidés d'agir, au fond ce ne sont pas fous, ils sont plus malins que nous autres. Elle se contenta de répondre « Peut-être avez-vous raison finalement ...». Alors elle détourna ses yeux des étoiles, après tout à quoi cela lui servait-il de chercher à connaitre son lendemain puisqu'elle était certaine que rien n'y changerait.

« Un signe dîte-vous ? Je crois plutôt qu'il s'agissait là d'un avertissement. Essayez de retirer un objet de son élément naturel ne peut qu'avoir des conséquences tragiques. Mais je m'inquiète de voir que vous semblez déjà si désabusée. Ne croyez-vous pas au destin, aux âmes soeurs ? Je suis certain qu'au fond du vous-même, vous voulez y croire, mais que lassée d'attendre, vous ne laissez aucune chance à ce dernier ? » Un avertissement ! mais bien sûr comment avait-elle ne pas y penser ! Il faut dire qu'elle n'avait jamais regardé les choses sous cet angle là, pour elle son départ sur Avalon représentait une preuve d'amour à l'égard de sa soeur, jamais elle n'avait pensé que peut-être les dieux n'avait pas voulu qu'elle parte. Que de désenchantement en une nuit ! « Une fois de plus votre théorie me parait être la bonne. Et pour preuve, j'ai été arraché de chez moi si jeune et aujourd'hui que m'est il arrivé de bon ?! J'ai toujours cru au destin, sinon comment les gens dotés de magie seraient-ils capable de lire l'avenir ? Mais désormais je pense que parfois le destin qui nous ai attribué n'est pas le bon ... Alors, non je ne laisserais plus le destin décider à ma place, j'ai passé trop de temps à attendre ! » .
Voila ce qui détruisait sa vie depuis dix ans maintenant, quasiment tout les soirs elle regardait les astres et y voyait son destin, celui-ci lui apparaissait alors comme une vérité que rien ni personne ne pouvait chambouler, le fait de savoir de quoi demain serait fait l'empêchait de vivre pleinement l'instant présent. le destin, n'était-ce pas finalement le fait de se demander de quoi demain serait fait ? Car si c'était le cas, les prêtresses l’anéantissait avec leurs prophéties.


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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty15/6/2011, 8:17 pm

Elu. Choisi. Pour lui ce n'était pas une question de valeur aux yeux d'être supérieurs qui faisait ou non qu'on recevait un don. Un héritage, Purement et simplement. Après c'était simplement nos actions qui faisait que ce don faisait de vous un esclave ou un dieu. On pouvait choisir de renier son don, ou de l'accepter. Lui avait accepter le sien, au point sans doute de se laisser contrôler par lui par moment. Et pour lui, il ne faisait en effet aucun doute que ceux qui prônait leur haine de la magie, étaient soit jaloux, soit apeurés. Mais dans les deux cas, ils se permettaient de les juger sans prendre la peine de considérer le fait qu'on ne choisit jamais de recevoir ce don. Il pouvait concevoir que cela fasse peur. On a toujours peur de ce qu'on ne peut pas comprendre. Ceux là à la limite, ils les tolérait. Mais ceux tout bonnement jaloux. Non, car pour lui, mettre quelqu'un au rebut juste parce qu'on ne peut pas être comme lui, c'était tout simplement méchant.
Mais oui, pour lui, avoir un don était un pouvoir. S'il le voulait assez fort, il pouvait faire plier n'importe qui à sa volonté. C'est pour ça qu'il s'était fait renvoyé par les Druides. Trop incontrôlable, trop dangereux. Alors que lui ne demandait qu'à se contrôler, du moment qu'il se sentait chez lui. Mais personne ne s'est donné la peine de voir au-delà du risque qu'il représentait pour la communauté. On prônait l'unité du monde magique. Quelles foutaises. Il était bien placé pour témoigner que ce n'était que des mots en l'air dès qu'il fallait le mettre en pratique. Sa rancoeur pour ses pairs assombrissait encore plus sa soif de vengeance. Ce qui en soit n'était pas bon. Car un jour ou l'autre, elle finirait par le consumer. A moins qu'il ne trouve enfin la paix. Et une seule personne au monde était réellement capable d'exiger et d'attendre ça de lui. La personne même qui se tenait à ses côtés et qui n'avait pas su le reconnaître.

« Peut-être, ou peut-être pas. Mais mon point de vue mérite d'être défendu. Comme n'importe quel autre reposant sur un minimum de faits. » Il n'affirmait pas détenir la vérité. Non. Mais il était certain que son point de vue était tout à fait défendable en tout cas. Et peut-être plus censé qu'un autre, motivée par la peur ou l'incompréhension. Il regardait les étoiles, laissant le silence revenir un instant. Il la laissa faire alors l'analyse de cette anecdote qu'elle venait de lui énoncer. Il écoutait chaque mot, chaque syllabe. Et quand elle eut terminé, il reprit la parole. «Si je puis me permettre, votre destin est en perpétuel suspens. On le dit fixé par avance, mais ce sont vos actes et vos choix qui trace sa route. Chaque embuche, chaque obstacle mène à un autre chemin. Notre seul et unique destin commun est de venir au monde et de le quitter. Ce qu'il y a entre, nous en sommes plus ou moins les architectes. Et chacun de vos choix à une incidence. Sur votre vie, ou celle des autres. Il est juste regrettable qu'à l'époque vous n'ayez eu un tel discours. »
Vivre l'instant présent hum. Ma foi oui, mais ce n'est pas cet instant là qui comptait au final. Lui qui vivait encore dans le passé pouvait vous le certifier. On espère avoir un futur, on profite du présent et on regrette le passé. On s'y accroche comme à une bouée, pour ne pas totalement sombrer. Oui mais voilà, bien que jusqu'ici il ai réussi à se maîtriser, son ton commençait déjà à montrer des traces d'impatience. Il fallait qu'il la mène vers la réponse. Lui ouvrir les yeux. « N'avez-vous jamais regretté votre choix ? Pour tout ce qui vous a été ôté ainsi, toutes les personnes chers à votre cœur laissés derrière, sans ménagement ? » Il espérait qu'elle allait faire le rapprochement. Il ne pouvait évidemment pas lui tirer les vers du nez et lui dire, mais oui, allez, souviens-toi du petit garçon avec qui tu partageais tout et que tu as lâchement abandonné en partant comme une voleuse pour Avalon du jour au lendemain et qui n'a jamais pu s'en remettre. Si elle avait pu l'oublier ainsi, ce n'était pas sans raison. Et quelle que soit cette raison, elle ne serait jamais valable à ses yeux. Pas après tout ce qu'ils avaient pu partagés ensemble.
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Gwenddolen D'Orcanie
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty29/6/2011, 3:10 pm

Exténuée, Gwenddolen était tout simplement exténuée. Elle était montée sur les remparts pour s'apaiser, sans vraiment y penser car cela était devenu un rituel pour elle, mais cette nuit là elle était tout simplement fatiguée comme jamais elle n'avait pû l'être auparavant. Cette discussion l'obligeais à chercher au plus profond d'elle-même, l'obligeant à réfléchir sur des faits qu'elle avait tout bonnement accepté ces dernières années au lieu de faire ce travail intérieur de recherche, la quête d'une certaine vérité en somme. Plus elle cherchais profondément, plus ce qu'elle voyait l'a dégoûtait. Elle pensait se connaitre, savoir qui elle était, mais elle se rendait compte en cette longue nuit qu'elle était emplie de doutes et peut-être même de naïveté ... Si elle devait écouter l'être faible qui était tapi en elle, elle se serait mise à pleurer, mais le dégoût qu'elle avait d'elle-même en cet instant et la volonté de se relever était trop forte. Elle avait à un moment songée à se retirer, mais pourquoi, se demanda-t-elle, partir alors qu'elle en apprenait plus en une nuit que durant sa vie entière.

« Peut-être, ou peut-être pas. Mais mon point de vue mérite d'être défendu. Comme n'importe quel autre reposant sur un minimum de faits. ». Elle ne répondit rien, elle ne savait que répondre en réalité, elle n'avait jamais cherché à comprendre et à confronter les faits. Toute sa vie durant, elle s'était contentée de croire ce que les prêtresses lui enseignait sans jamais essayer de le démontrer par elle-même. En réalité elle savait peu de choses sur la vie, qu'avait t-elle fait durant ces vingt-quatre années de vie ? Elle s'était contentée de n'en faire qu'à sa tête en Orcanie, puis d'écouter docilement une bande de soit-disant "devineresse" durant dix-ans. Elle ne savait rien de la vie, c'est pourquoi elle ne savait pas quoi répondre, elle ne s'était jamais posée autant de questions qu'en cette nuit fatidique.
« Le destin, épineuse question en vérité ... » dit-elle en observant le ciel plus pour elle que pour son voisin. « Lorsque je suis partie il y a dix ans que ma contrée natale, je pensais accomplir mon devoir, je pensais que c'était mon destin que de rejoindre ... les prêtresses. Enfin c'est ce que me répétait sans cesse ma soeur pour me convaincre de partir. Je ne voulais pas partir je ne voulais pas abandonner, Aedhàn ... je me souviens qu'il s'appelait Aedhàn, je ne voulais pas l'abandonner, je n'avais personne d'autres, il était le seul qui me comprenait vraiment et je l'ai laissé sans une explication ... Personne d'autre ne me comprenait, mais ce jour-là je n'ai pas essayée de lui faire comprendre, je ne l'ai pas laissé le temps de me persuader que je faisais la plus grosse erreur de ma vie. Si je l'avais laissé parler, mon destin serait effectivement tout autre, je serai certainement heureuse aujourd'hui. Mais je ne pense pas, je ne crois pas avoir influer sur son destin, après tout qui peut continuer de vivre dans le passé dix ans durant ? . Elle vivait dans le passé et dans le futur à la fois, jamais elle ne s'était souciée du présent et pourtant n'était-ce pas le présent qui déterminait le futur ? En parlant, les larmes lui vinrent machinalement aux yeux, elle ne savait si c'était de la colère ou de la tristesse, alors elle reste silencieuse un moment pour essayer de déterminer lequel de ces deux sentiments l'emportaient à ce moment donné. Se souvenant tout d'un coup de la présence de Sir Abercrombie, elle se tourna vers le et pour la première fois elle le regarda dans les yeux. Elle sentie un léger tressautement dans sa poitrine, la tête lui tourna et elle dut s'asseoir conte l'épaisse muraille de pierre pour ne pas tomber.
Tout se mélangea alors sa tête, sa référence à son pays natal, l'Orcanie, ses questions ... Ce ne pouvait être Aedhàn. Et pourtant en le regardant dans les yeux, elle s'y était vue en sa compagnie le jour de leur excursion dans les falaises, jour où en Aedhàn en glissant s'était malencontreusement blessé le coude ce qui lui avait valu une cicatrice. Alors, Gwenddolen posa sur lui un regard plein de supplication, ce ne pouvait être lui, il ne fallait pas que ce fusse lui ...
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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty18/10/2011, 12:36 pm

C'était bel et bien là qu'il voulait l'amener. A chercher au plus profond d'elle, là où les souvenirs du passé été enfouis, enterrés depuis tout ce temps. Qu'elle réfléchisse un instant à ce qu'un simple non aurait pu avoir comme conséquence sur sa vie, et bien sûr la sienne aussi. Bien sûr, il ne pourrait jamais savoir ce qu'il aurait pu arrivé si elle n'était pas partie, car cette réalité là avait été anéantie aussitôt qu'elle avait fait le choix de partir sans le lui dire. Peut-être cela n'aurait-il rien changer après tout, car ils appartenaient à deux mondes différents. Peut-être serait-il tout de même devenu ce qu'il est à présent ? Il pariait en tout cas que même les Prêtresses n'auraient pu présager ça. Qu'après tout ce temps, leurs chemins se croisent à nouveau.

Qu'elle avoue qu'elle ne voulait pas l'abandonner ne changeait rien pour lui. Car elle était partie tout de même. Certes, cela apaiser sa colère de savoir qu'elle était partie à contre-coeur, pour satisfaire sa famille, et qu'au moins, avant de prendre sa décision final, son nom était entré en ligne de mire; mais le résultat était le même. Mais à mesure qu'elle évoquait le jour de son départ, il sentait un étrange mélange de douleur et de chaleur l'envahir. Il avait donc compté un minimum pour elle. Cette complicité qu'ils avaient enfants n'avait pas été le pur fruit de son imagination. Bien sûr qu'il la comprenait, sans doute mieux que quiconque à la Cour. Lui aussi était "spécial", pour ne pas dire différent. Il n'était pas de sang royal, mais sa vie à la cour d'Orcanie était presque tout aussi régulée que celle de la future princesse. Les devoirs royaux en moins. Il serrait le poing, si fort que celle-ci devint vite blanche. Qui pouvait vivre ainsi dans le passé ? Qui d'autre que lui bien sûr, qui dix ans durant n'avait pu oublier qu'on lui avait arraché la seule lumière de sa vie ? Après un moment de silence, leur regards se croisèrent enfin, pour la première fois depuis qu'ils discutaient ici, sur les remparts. Et il vit bien alors qu'en le regardant droit dans les yeux, elle avait enfin compris. Il la regarda s'appuyer contre le mur.
Il regarda le ciel, desserrant le poing, inspirant un grand coup. Tant de choses revenait à la surface soudainement, toute la rancœur accumulée depuis ces dix dernières années. Et pourtant, rien ne semblait parvenir à sortir de sa bouche. Lui qui avait tant désiré se venger, lui faire payer tout le mal qu'elle lui avait fait, devant son aveu, à présent il se retrouvait impuissant, presque abattu. « J'ai continué à vivre dans le passé, dans ce passé qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Personne n'a jamais su m'écouter, me comprendre. La seule personne qui pouvait me sauver du monstre que je suis devenu c'était enfuit comme une voleuse, sans un mot. Comment alors ne pas vivre dans le passé quand il vous a privé de votre futur ? »

Une note de colère perçait à travers sa voix, teintée cependant d'une tristesse sans fond. C'était toujours ce savant mélange d'émotions qu'il éprouvait quand il pensait à elle. Elle était la source de ses plus beaux souvenirs, mais aussi l'instigatrice de ses plus grandes souffrances. Il ne pouvait jamais détacher ces deux émotions en pensant à elle. Il ne pouvait s'empêcher d'aimer la haïr et de la haïr de l'aimer. C'était paradoxal et aliénant, mais de toute façon, on lui avait déjà dit que sa raison s'en était allée il y a déjà un bout de temps. Il se retourna vers elle, se faisant l'impression d'être un chasseur devant une bête aux abois. L'innocente victime prête à être sacrifiée à la gloire de la vengeance. Il s'avança, doucement, comme pour essayer de ne pas l'apeurer plus que de mesure. S'agenouillant devant elle, il essuya une larme qui perlait sur sa joue. « Je n'ai jamais aimé te voir pleuré, surtout par ma faute Gwen. » Il l'avait toujours appelée ainsi, Gwen, même si son rang imposait qu'on utilise son titre. Elle avait toujours été Gwen pour lui, et pas la Princesse d'Orcanie. Sa Gwen.

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MessageSujet: Re: She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen>   She is the Light to your Darkness, the Hatred to your Love <Gwen> Empty25/10/2011, 2:51 pm

En une nuit tout peut changer, tout votre monde peut se retrouver chamboulé de quelques façons que ce soit ...
Assise contre la pierre froide des remparts, Gwenddolen se rendait peu à peu compte qu'elle vivait une de ces nuit là. Plongée dans le plus grand des mal-êtres elle attendait dans la peur cette réponse qui allait chambouler son monde. Elle ne pensait à rien, elle se contenta de verser des larmes silencieuses en fixant une pierre quelconque. Elle savait au fond d'elle la vérité, elle se rendrait compte plus tard qu'elle l'avait toujours sue mais elle aurait préféré la voir resurgir par un autre moyen, pour une fois même elle aurait voulu que ces talents divinatoires la prévienne de façon plus explicite : les astres lui avaient prédis un changement, mais ils n'avaient pas indiqués de quelles façons ce changement lui apparaîtrait. Pour la première fois peut-être depuis toujours elle se rendit compte de la difficulté et de la beauté du don qu'il lui avait été fait, pour la première fois elle les bénissaient au lieu de les haïr.
Elle s'était toujours sentie seule sur Avalon, vivant dans ses souvenirs qui avaient tout de même finit par l’abandonner, elle en avait la preuve ce soir , mais désormais elle ne serait plus seule, plus jamais, elle avait retrouvée la seule personne qui lui avait jamais été chère, elle avait retrouvé son Aedhàn.

Assise par terre, elle le regarda, elle aurait voulu dire quelques choses mais sa bouche refusa de s'ouvrir, elle n'avait, de plus, pas le moindre idée de ce qu'elle pourrait dire. Que dire après dix longues années de séparations ? Ce fut finalement lui qui rompit le silence. Quand les sons sortirent de sa bouche, elle ne le reconnu pas, son ton était plein de reproches, emplit de rancœur pensa-t-elle. Ainsi donc voilà la raison pour laquelle il était revenu, pour se venger. Elle ne l'en blâmait pas, bien au contraire, elle se sentit soudain stupide d'avoir pensé qu'il était resté le même. Il avait grandis, changé, tout comme elle ...
En le voyant s'approcher, elle sentit son estomac se serrer et le rythme de son coeur s'accélérer, qu'allait-il faire d'elle ? Peut importait en réalité, elle voulait juste qu'il sache la vérité, elle voulait juste qu'il sache qu'elle n'était pas partie de son plein gré.
Elle posa sa main sur sa joue quand il se mit à sa hauteur, la chaleur de sa peau lui avait manqué, alors elle trouva le courage de chuchoter que jamais elle n'avait voulu cela. Bien sûr elle savait que cela ne suffirait pas, mais elle espérait sincèrement qu'un jour il trouverai la force en lui de lui pardonner. Alors ses larmes laissèrent places à un pâle sourire. Elle ne serait plus jamais seule désormais ...

« Pourquoi ? Pourquoi revenir maintenant ? » Elle se fichait bien de la réponse, elle l'avait retrouvé, elle avait retrouvé son Aedhàn, la seule personne qui comptait et qui comptât jamais, cependant elle voulait savoir ce qu'il avait fait durant ces dix ans, où était-il allé ? Il n'était certainement pas resté au château en Orcanie, elle l'y aurait rencontré en rentrant d'Avalon , qu'avait-il fait ? Qui avait-il rencontré ? C'est la réponse à cette dernière question qu'elle appréhendait le plus, même si elle avait du mal à le cerner, elle ne voulait croire qu'il ne soit revenue vers elle que par simple vengeance. Et cependant, elle était prête à tout entendre, elle savait qu'il y avait une chance qu'elle n'en sorte pas indemne et pourtant elle était prête à l'accepter, après tout n'était-ce pas ce qu'elle lui devait pour l'avoir dix ans durant oublié ?
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